Trois robes

Trois robes de la couturière Bouchra Jarrar.

Robe vue de dos.

Robe vue de dos.

cette jeune femme d’origine marocaine, est née à Cannes en 1970, elle est l’avant dernière d’une fratrie de cinq filles, sa mère femme au foyer, adore coudre des tenues à ses filles, elle même à douze ans, se sert de la machine à coudre familiale, on ne peut pas dire pour autant que son univers familial la disposait à se passionner pour la mode, son intérêt pour celle ci grandit au fil du temps, la lecture de Vogue et L’Officiel affine sa perception.

Une robe manteau au col de fourrure.

Une robe manteau au col de fourrure.

Son diplôme en poche de l’école Duperré, elle s’initie au fonctionnement d’un atelier chez Capucine Puérari, elle est ensuite engagée en cinq minutes par Joséphus Timister, nous sommes en 1996, un an plus tard Nicolas Ghesquière reprend les rennes de la maison Balenciaga, leur collaboration va durer dix ans.

Pour moi la création est ce qu’il y a de plus important sur terre, j’ai senti que Nicolas portait ça en lui.

Un évènement de sa vie familiale, lui fait ressentir le besoin de lever le pied, nous sommes en 2006, après un passage éclair chez Jean louis Sherrer, elle rencontre Christian Lacroix, avec lui elle comprend la vision des couleurs, au moment où la maison Lacroix ferme ses portes, elle décide de lancer sa griffe.

Une robe rouge.

Une robe rouge.

Pour elle tout part du tissu.

J’aime les classiques, le grain de poudre, le jersey Milano, le crêpe de laine.

Elle travaille l’étoffe sur le mannequin.

Je n’aime pas dessiner, je préfère le geste.

C’est en janvier 2010 qu’elle présente sa première collection, les 17 modèles sont fabriquées en France, ses collections fonctionnent par numéro, elle n’aime pas l’idée des saisons.

Un tailleur pantalon.

Un tailleur pantalon.

Chez Mme Bouchra Jarrar, tout n’est que calme et volupté, elle suit la ligne qu’elle s’est tracé, un modernisme hors du temps, nous sommes dans la tradition du chic à la française, aux antipodes, de la tendance, du it machin du moment, c’est l’art au service du vêtement, elle crée pour la femme avec un grand F, elle s’appuie sur une palette de couleurs restreintes ( marine, beige, noir, une touche de rouge).

La créatrice.

La créatrice.

Bien sûr ses créations nécessitent un compte en banque conséquent, mais pour moi le propos n’est pas là, quand j’ai découvert son univers, il ma subjugué, il est inutile d’avoir de l’argent pour savoir apprécier le beau.

 

Crédits : L’express style.

Madame Figaro.